musique mediévale autre cours ...
Moyen âge
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présentation chant
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chant avec paroles
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LA MUSIQUE DANS LA SOCIÉTÉ MÉDIÉVALE:
I) INTRODUCTION:
b) chant profane savant: A l'intrada del temps clar (anonyme du XIIème siècle)
(Autre version avec très belles illustrations et paroles à choisir pour projection )
chant profane populaire ?
http://youtu.be/eEuj7QO3JIM?t=46m38s
(Carmina Burana, Latin for "Songs from Benediktbeuern", is the name given to a manuscript of 254 poems and dramatic texts from the 11th or 12th century, although some are from the 13th century. The pieces were written almost entirely in Medieval Latin; a few in Middle High German, and some with traces of Old French or Provençal. Many are macaronic, a mixture of Latin and German or French vernacular.
They were written by students and clergy when the Latin idiom was the lingua franca across Italy and western Europe for travelling scholars, universities and theologians. Most of the poems and songs appear to be the work of Goliards, clergy (mostly students) who sent up and satirized the Church. The collection preserves the works of a number of poets, including Peter of Blois, Walter of Châtillon and the anonymous one, referred to as the Archpoet.
The collection was found in 1803 in the Bavarian monastery of Benediktbeuern and is now housed in the Bayerische Staatsbibliothek in Munich. Along with the Carmina Cantabrigiensia, the Carmina Burana is the most important collection of Goliard and vagabond songs.
The manuscripts reflect an 'international' European movement, with songs originating from the following countries, Occitanie, France, England, Scotland, Switzerland, Aragon, Castille, Germany)
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II) LA MUSIQUE RELIGIEUSE
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Ecoutes:
- chant syllabique:
"Natus est rex" (sur clé usb)
- chant mélismatique:
Kirye IX Mass X (avec partition!)
http://www.youtube.com/watch?v=aHJbHXp8RsI
Autre écoute chant mélismatique : Alleluia - V Epi si kyrie
III) LA NOTATION MUSICALE
p 5
documentaire sur la notation musicale (par moine de solesme )
http://www.youtube.com/watch?v=cALtYKyTrwo
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p6
IV LA MUSIQUE PROFANE SAVANTE
(coller à gauche la photocopie sur la Musique profane savante
et à droite: l'analyse des chants)
Ecoute
I Bernard de Vantadour:
Bernard de Ventadour est un troubadour du XIIè siècle.
Traduction:
Ce n'est point merveille si je chante mieux que tout autre chanteur, car plus fortement le coeur m'attire vers l'amour et je suis bien mieux fait à son commandement. Coeur et corps, savoir et sens, force et pouvoir, j'y ai tout engagé. Et le frein me tire tellement vers l'amour que je ne prête attention à rien d'autre.
Il est bien mort celui qui ne sent au coeur quelque douce saveur d'amour; et que vaut vivre sans amour,sinon à ennuyer les gens? Puisse Dieu ne jamais me haïr au point de me laisser vivre un mois ou un jour, s'il m'arrivait d'être coupable de cet ennui et de ne plus connaître le désir d'amour.
Ah, Dieu! si l'on pouvait trier d'entre les faux les amants sincères, et si les adulateurs et les tricheurs portaient des cornes au milieu du front! Tout l'or dumonde et tout l'argent, je voudrais les avoir donnés, si je les avais, pourvu que ma dame reconnaisse combien je l'aime parfaitement.
Quand je lavois, cela se remarque bien à mes yeux, à mon visage, à mon teint, parce que je tremble ainsi de peur comme fait la feuille exposée au vent. Je n'ai pas plus de sens qu'un enfant, tellement je suis d'amour entrepris. A un homme qui est ainsi conquis, une dame peut faire une grande charité.
Noble dam, je ne vous demande rien d'autre sinon de me prendre pour serviteur, puisque je vous servirai comme un bon seigneur, quelle que soit ma récompense.Vous me voyez soumis à votre commandement, coeur loyal, humble gracieux et courtois! Vous n'êtes guère un ours ou un lion pour vouloir m'occire, si à vous je me rends.
A Mon-Courtois, là où elle séjourne, transmets ces vers, et qu'il ne lui pèse que j'aie été si éloigné d'elle.
Analyse musicale:
Qu'est ce que est semblable, qu'est ce qui est différent du chant grégorien?
Ce qui est semblable: Ce qui est différent:
- -
- -
- -
-
II Lassa mais m'agra valgut (hélas il aurait bien mieux fallu)
Analyse:
- Caractère: chant profane savant
- écriture musicale: : monodie accompagnée
- mode de jeu: chant syllabique avec de très courts mélismes (sur une ou deux notes)
- Ambitus: large
- Rythme: strié
- Langue: langue d'Oc
- Sujet: plainte d'une nonne
Remarque : l'on entend nettement l'influence orientale sur la musique
Matériel sonore:
Voix :
-de femme: alto
Instruments:
-Vielle (à archet), luth médieval, guitare sarrasine, flûte, percussions.
Vielle:
(enluminure représentant le troubadour Perdigan (XIIè s))
Luth médièval:
Guitares sarrasines (mauresques):
Flûtes:
Remarque: les flûtes sont en bois -contrairement à aujourd'hui où elles sont en métal- d'où leur appartenance à la familles des bois)
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III Colin Musset: Sire Cuens
*****Sire cuens, j'ai vïelé
Devant vous en vostre osté;
Si ne m'avez riens doné
Ne mes gages acquité:
C'est vilanie.
Foi que doi sainte Marie,
Ensi ne vous sieuvré mie.
M'aumosniere est mal gamie
Et ma bourse mal farsie.
Sire cuens, car conmandez
de moi vostre volentè.
Sire, s'il vous vient a grè
un biau don car me donez
par courtoisie.
Talent ai, n'en duotez mie,
de raler a ma mesnie:
quant vois, bourse desgarnie,
ma fame ne me rit mie.
Ainz me dit - " Sire Engelè!
En quel terre avez estè
qui n'avez riens conquestè?
Trop vous estes deportè
aval la ville.
Vez com vostre mala plie!
Ele est bien de vent farsie
honiz soit qui a envie
d'estre en vostre compaignie!" -
Quant je vieng a mon ostè
et ma fame a regerdè
derrier moi le sac enflè
et je qui sui bien parè
de robe grise,
sachiez qu'ele e tost jus mise
la conoille sanz faintise;
elle me rit par franchise,
ses deus bras au col me lie.
Ma fame va destrousser
ma male sanz demorer;
ma pulcele va tuer
deux chapons pour apreste
a jance aillie.
Ma fille m'aporte un pigne
en sa main par cortoisie;
lor sui de mon ostel sire
plus que nus ne porroit dire.
p8
transcription moderne:
Analyse
caractère: humoristique
XIIIè siècle
Autre trouvère:
Une chanson extraordinaire dont seuls ne sont enregistrés ici environ que 150 vers. Une épopée chevalresque comparable à la chanson de Roland mais avec la musique en plus.
Guillaume le "baron al curbz nez" (au nez recourbé) s'est battu contre les Sarrasins qui ont tués tous ses hommes et l'ont gravement bléssé.
Il vient chercher refuge auprès de Dame Guilbourg en son château d'Orange.
Devant la porte, il la supplie de le laisser entrer.
Le lendemain, ils demanderont la protection de l'Empereur.
A ravers ses trois exemples, l'on remarque que les principaux thèmes abordés sont:
- l'amour courtois,
- la satire ou le comique
- l'épopée chevaleresque
Les femmes participent aussi à ce mouvement artistique et culturel.
leur nom: trobairitz ou troubadouresse
La plus connue: Beatriz de Dia
Ce chant de la trobairitz La Comtesse de Die
est le seul dont ils nous est parvenu la musique
A chantar m'er de so qu'ieu non volria / Ahora deberé cantar de lo que no querría,
tan me rancur de lui cui sui amia, / tanto me lamento del que soy amiga,
car ieu l'am mais que nuilla ren que sia:/ pues le amo más que a cualquier cosa en el mundo
vas lui no .m val merces ni cortesía / pero no valen ante él ni la piedad ni la cortesía
ni ma beltatz ni mos pret ni mos sens,/ ni mi belleza, ni mi valor, ni mi juicio,
c'atressi .m sui enganad'e trahïa / porque soy engañada y traicionada
com degr' esser, s'ieu fos desavinens./ como sucedería si fuera poco agraciada.
D'aisso.m conort car anc.non fi faillenssa,/ Me conforto pensando que jamás y de ningún modo
amics, vas vos per nuilla captenenssa, / cometería equívoco hacia vos, amigo,
anz vos am mais non fetz Seguis Valenssa,/ sino que os amo más de lo que Seguis amó a Valensa,
e platz mi mout quez eu d'ámar vos venssa/, y me agrada venceros en amor,
lo mieus amics, car etz lo plus valens / amigo mío, porque sois el mejor;
mi faitz orguoill en ditz et en parvenssa,/ sois orgulloso conmigo en las palabras y en los modos,
e si etz francs vas totas autras gens./ mientras que os mostráis amables con todos.
Be .m meravill com vostre cors s'orguoilla/ Me sorprende como hacia mí vuestro corazón se muestra duro,
amics, vas me, per qu'ai razon qu'ieu .m duoilla;/ amigo, por lo que tengo razón para dolerme;
non es ges dreitz c'autr'amors vos mi tuoilla / no es justo en absoluto que otro amor os aparte de mí,
per nuilla ren qu'ie .us diga ni acuoilla;/ sea lo que sea lo que os diga o conceda;
e membre vos cals fo .l comenssamens /¡y recordad cuál fue el inicio de nuestro amor!
de nostr'amor! Ja Dompnedieus non vuoilla/ el Señor Dios no quiera
qu'en ma colpa sia .l departimens./ que sea mía la culpa de la separación.
Proesa grans qu'el vostre cors s'aizina/ La noble virtud que habita en vuestro corazón
e lo rics prtez qu'avetz m'en ataïna,/ y el alto valor que poseéis me intimidan,
c'una non sai, loindana ni vezina,/ pues no conozco dama cercana o lejana,
si vol amar, vas vos non si' aclina;/ que, dispuesta a amar, no sea atraída por vos.
mas vos, amics, etz ben tan conoissens/ pero vos, amigo, tenéis tanto juicio
que ben devetz conoisser la plus fina,/ que bien debéis conocer la más perfecta;
e membre vos de nostres covinens./ y acordaos de vuestro pacto.
Valer mi deu os pret e mos partages/ deben ayudarme mérito y nobleza
e ma beltatz e plus mos fis coratges,/ y la belleza y aún más la sinceridad de ánimo,
per qu'ieu vos mandad lai on es vostr' estatges/ por ello os mando allá donde moráis
esta chansson que me isa messatges:/ esta canción, que sea mi mensajera;
ieu vuoill saber, lo mieus bels amics gens,/ y quiero saber, mi gentil y bello amigo,
per que vos m'etz tanta fers ni tant salvatges,/ por qué sois tan altanero y cruel conmigo:
non sai, si s'es orguoills o maltalens./ no sé si por orgullo o mal talante.
Mas aitan plus vuoill li digas messatges,/ Más aún quiero que os diga el mensajero:
qu'en trop d'orguoills o ant gran dan maintas gens./ por demasiado orgullo mucha gente ha sufrido gran daño.
ou
1. A chantar m'er de so qu'eu no volria, |
Je chanterai ce que j'aurais voulu ne jamais chanter Tant j'ai de mal à cause de celui dont je suis l'amie Car je l'aime plus que toute chose qui puisse être Lui que ni la pitié ni la coutoisie ne peuvent émouvoir Ni ma beauté, ni mon prix, ni mon bon sens Ne m'ont empêchée d'être déçue et trahie Comme j'aurais mérité de l'être si j'avais été vilaine
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2. D'aisso.m conort, car anc non fi faillensa, |
Je me console en me disant que je n'ai en rien failli Mon ami, je ne vous ai rien fait de mal Je vous aime autant que Seguis a aimé Vallensa Il me plaît beaucoup de songer que mon amour vous avait vaincu Mon plus bel ami, vous qui êtes le plus valeureux Vous faites l'orgueilleux envers moi en actes et en paroles Alors que vous êtes agréable avec les autres |
3. Meraveill me cum vostre cors s'orgoilla, |
Je m'étonne que votre coeur soit si fier Mon ami, envers moi; aussi j'ai des raisons d'avoir mal Ce n'est pas juste qu'un autre amour vous prenne à moi Peu importe ce qui vous a été dit ou promis. Souvenez-vous du commencement De notre amour! Que Dieu fasse Que cette séparation ne soit en rien de ma faute
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4. Proeza grans, qu'el vostre cors s'aizina |
La noblesse d'âme qui réside en vous Et votre grande valeur me retiennent Il n'en est aucune, ni de près ni de loin pour peu qu'elle veuille aimer, qui ne s'incline vers vous Mais vous, ami, êtes si sage Que vous saurez reconnaître la plus fine Et vous souvenir de notre pacte. |
5. Valer mi deu mos pretz e mos paratges |
Je vous fais valoir mon prix, ma noblesse d'âme Et ma beauté en plus de mon courage; J'envoie cette chanson vers vous Afin qu'elle soit mon messager Je veux savoir, ô mon plus bel ami Pourquoi vous m'êtes si distant et cruel J'ignore si c'est orgueil ou mauvaise foi. |
6. Mais aitan plus voill li digas, messatges, |
Mais plus que tout je veux qu'il vous soit dit par ce message Que trop d'orgueil a causé la perte de maintes gens. |
Ce chant de la trobairitz La Comtesse de Die
est le seul dont ils nous est parvenu la musique.
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controle
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http://carladez.entmip.fr/espaces-pedagogiques/education-musicale/classe-de-5eme/
Une musique profane :
Un troubadour (de l'occitan trobador, trouveur) est un compositeur, poète, et musicien médiéval de langue d'oc, qui interprétait ses œuvres poétiques dans les cours seigneuriales de l’actuelle Occitanie entre le XIIe siècle et le XIVe siècle.
L’art lyrique troubadouresque commence avec Guillaume IX de Poitiers, le plus ancien troubadour identifié, et est ensuite représenté par d’autres poètes comme Jaufré Rudel, Bernat de Ventadorn ainsi que des trobairitz (troubadouresse en français ) comme la comtesse de Die. Les thèmes les plus utilisés sont la poésie courtoise (fin’amor) mais aussi très souvent satiriques ou comiques.
Ils inspireront fortement leurs successeurs du nord, les trouvères.
Les troubadours commenceront à disparaître à partir de la croisade contre les Albigeois en 1209,
croisade proclamée par l'Église catholique contre l'hérésie, principalement le catharisme. Les croisades du Moyen Âge sont des pèlerinages armés prêchés par le pape, des guerres contre les Infidèles et les hérétiques. Pendant le sac de Béziers, en 1209, le légat du Pape Innocent III, Arnaud Amaury, consulté sur ce qu'il y avait à faire des catholiques mêlés aux hérétiques dans Béziers, aurait répondu : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens »
plus tableau avec en ordonnée:
titre compositeur formation (matériel sonore)
zt 3 rangées pour mettre els etraits musicaux entendus.